Mifiso la sodo, György Ligeti [NY Phil, David Robertson (chef)]
Concert Românesc, György Ligeti [NY Phil, David Robertson (chef)]
Piano Concerto, Elena Firsova [NY Phil, Yefim Bronfman (piano), David Robertson (chef)]
Serenade No. 1, Johannes Brahms [NY Phil, David Robertson (chef)]
Un programme et un chef qui n'ont pas tellement mis en valeur l'orchestre, il me semble. Les deux pièces de Ligeti n'avaient rien de la complexité et la profondeur qui caractérisent habituellement ce compositeur, la pièce de Firsova ressemblait parfois à un exercice de style et bien des clichés côtoyaient les quelques trouvailles de la compositrice, et la pièce de Brahms était aussi prévisible qu'interminable. Ça sonnait bien par contre, les musicien·nes de l'orchestre — étonnamment toustes assez agé·es — jouaient les passages les plus difficile les doigts dans le nez, le chef, expressif, et pas nécessairement à l'avantage de sa direction, tenait bien son orchestre, le premier violoncelle partageait ce maniérisme de théâtralité qui n'apporte pas grand chose au son, mais qui ne lui enlève rien non plus, chacun son genre, la salle sonne bien, on entend tout.
Étonnant qu'un programme aussi beau en théorie, exemplaire même, avec une pièce très récente (2020) d'une compositrice établie mais moins connue peut-être, deux pièces d'un grand maître de la musique du XXe siècle et un classique bonbon, ait donné lieu à un concert au final aussi conservateur. Bizarre choix de pièces. J'ai rendez-vous avec le New York Philharmonic à nouveau ce vendredi 27 octobre, dans un programme tout John Zorn. Hâte de voir jusqu'où le même orchestre peut aller, sous une autre baguette et dans un contexte plus dynamique.
Samedi 21 octobre
Visite au MoMA! On se promène dans un dédale de petites galeries, d'étonnement en étonnement. Je ne m'attendais pas à voir en personne autant de peintures iconiques de l'histoire de l'art du dernier siècle. L'atmosphère n'est pas au recueillement, il y a du monde et il faut passer, il faut y aller sinon on n'aura jamais le temps de tout voir. Je suis surpris qu'il n'y ait pas plus de décorum, de rituel, autour des œuvres qu'on rencontre. Peut-être qu'il y en a trop! Par exemple, chaque tableau de Rothko aurait mérité sa propre pièce dédiée il me semble, à l'écart des autres, une expérience pour le public, un hommage à l'œuvre, un piédestal, une trame sonore optionnelle, un texte explicatif. Mettez-moi en charge et il faudra décupler la superficie du musée.
Vite de même, les pièces qui m'ont le plus marquées : la Roue de bicyclette de Marcel Duchamp, les peintures incroyablement charismatiques de Malevitch, les Mondrian, l'énorme Jackson Pollock, le bout de la Nuit étoilée de Van Gogh aperçu derrière les têtes, la pièce inouïe consacrée aux énormes Nymphéas de Monet, le minuscule Dalí, la vidéo de fesses diverses qui marchent par Yoko Ono. Sans compter les Picasso, Miró, Warhol, il y en a tellement. Un feu ici et c'est la majorité du contenu des livres d'histoire de l'art moderne qui disparaît.
Dimanche 22 octobre
22 octobre @ Studio du Québec à New York, Soho Manhattan
commissaire Selendis Sebastian Alexander Johnson
duo [Layla Rose Greene (danse), Lia Simone Sachs (violoncelle)]
duo [Rémy Bélanger de Beauport (violoncelle), Samantha Kochis (piccolo)]
duo [Clara Joy (guitare, voix), Aliya Ultan (violoncelle)]
duo [Anna Abondolo (contrebasse), Emmanuel Michael (guitare électrique)]
Le concert à mon appartement a été un succès! Musicalement, je trouve que j'ai bien joué mais rien de transcendant ne s'est passé, ni de ma part ni de la part des autres artistes. J'ai rencontré beaucoup de nouvelles personnes, l'ambiance au début un peu frette s'est réchauffée et à la fin tout le monde était confortable. Aucun bris, aucun vol, aucun stress, des gens ont même croisé l'actrice Uma Thurman en partant dans l'ascenseur. Mission accomplie.
Lundi 23 octobre
Je suis vraiment dû d'un congé mais je n'y arrive pas, car tout ce qui avait été mis de côté pendant mon voyage à Québec, Rimouski et Montréal, puis le concert à mon appartement, est maintenant en retard. Il faut relancer les gens, reprendre les emails. Je vais quand même à la rencontre du correspondant de la Presse à New York en fin d'avant-midi, et au yoga ce soir.
Je me sens dans le jus. Même mon blog ici n'a plus de réflexions depuis un moment, je l'écris dans l'urgence de cocher un autre item sur la liste, je résume les faits et ne prend pas le temps. Ça viendra, ça reviendra.
Mardi 24 octobre
24 octobre @ Downtown Music Gallery, Chinatown Manhattan
Trio [Steve Hirsh (batterie), Matt Hollenberg (guitare électrique baryton), Dave Sewelson (sax baryton)]
Quartet [Sally Gates (guitare électrique), Steve Hirsh (batterie), Matt Hollenberg (guitare électrique baryton), Dave Sewelson (sax baryton)]
Duo [Sally Gates (guitare électrique), Elliott Sharp (sax)]
Rien à signaler pour ce petit concert qui s'est terminé juste assez tôt pour que je passe faire un bout d'épicerie au Target sur le chemin du retour. J'ai été manger des nouilles au beurre de peanut au Shu Jiao Fu Zhou, autre élément coché sur ma liste de choses à faire et à voir. Bientôt le Guggenheim.
Photo au hasard prise en me rendant au concert; au loin, le Manhattan Bridge
Mercredi 25 octobre
Aujourd'hui, je tente de rattraper du travail. Voyons c'est difficile d'avoir la ligne au Consultat général de France à Québec. J'envoie un email. Je réponds à un truc. Téléphones à une amie et un ami qui s'en viennent me visiter bientôt. Organiser. Écrire ceci. Puis je vais nager. Puis à un concert à The Stone.