dimanche 30 juillet 2017

Naked State : Jours 7, 8

(écrit le 29 juillet, Jour 8)

La résidence tire à sa fin. Une des artistes, Dee, devait quitter ce matin. Nous ne sommes plus que 10 artistes en résidence pour les deux derniers jours : Cyn et Katie avec qui je viens de déjeuner, Sidi qui s'est joint à nous, Jacob et Júlia rencontrés sur le chemin du retour à « the Outback », Bellavia et Eugenia qui étaient déjà ici ce matin, Maddie et Jamie qui doivent encore dormir.

Et moi. Marie Uguay dit : « J'en ai connu qui souffraient à perdre haleine / n'en finissent plus de mourir / en écoutant la voix d'un violon ou celle d'un corbeau / ou celle des érables en avril ».

La fontaine et l'étang n'en finissent plus
L'épinette bleue, les heures du soir et du matin
n'en finissent plus

Comme chaque fois que je pars, je n'ai pas envie de revenir. Pas plus que j'ai envie de rester. La nature -- défigurée -- de Bare Oaks m'aura bien servi, transpercé au-delà des moustiques.

Hier, Jour 7. Le stationnement de Bare Oaks s'est soudainement rempli. « Body Fest » arrive en ville. Les résidents en parlent depuis des jours; ils en parleront jusqu'à l'année prochaine. Quelques nouveaux visages, une trampoline, un kit de son extérieur, le pire drum circle que j'ai jamais entendu, le chargement de losers venus à Body Fest m'inspire peu. Je suis peut-être un peu raide.

Je fais une présentation vidéo aujourd'hui, Jour 8, puis un concert d'une heure demain.

Hier, Jour 7. Nous avons pris le temps de discuter du travail de chacun. Ç'a duré toute la journée. J'ai présenté une perf hybride contact impro avec le violoncelle, pose d'atelier de dessin, tondeuse en fa#, quelques cris d'oiseaux. Le feedback des autres est nourrissant. Pertinent. Quelques photos à analyser plus tard.

J'ai mis de la calamine sur mes piqûres de moustique. Le look « Prélude à l'après-midi d'un faune » (Nijinski), version pastel. À refaire.

De surcharger l'absence     la distance
Nous retournons aux conifères



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